Friday, January 22, 2010

Le Canada en 2017 avec Michael Ignatieff

Le lundi 18 janvier 2010, l'Université d'Ottawa a accueilli le chef du Parti Libéral du Canada, Michael Ignatieff, qui termine sa tournée pans-Canadienne des campus universitaires portant sur la vision du Canada en 2017, le 150e anniversaire de notre pays. Lorsque je suis arrivé à l'entrée de Desmarais, il y avait environ 7 ou 8 personnes avec des pancartes dénonçant M. Ignatieff. Cela m'a fait un peu rire!

J'étais impressionné et même un peu surpris avec la manière dont M. Ignatieff répondait aux questions : il n'était pas du tout cynique, reconnaissant que le pays a présentement un déficit de 56 milliards de dollars et que l'élimination de celui-ci était une priorité.

Il a aussi eu plusieurs questions portant sur l'environnement et plus spécifiquement au sujet des sables bitumineux (tar sands) et de la conférence à Copenhague. Ignatieff a dit qu'il croit que Harper tente d'utiliser des excuses afin de ne pas agir sur ce dossier. Par exemple, il n'y a pas eu accord de signé à la conclusion de la conférence environnementale à Copenhague, qui succèdera l'accord Kyoto. Donc, Harper utilise cette excuse afin d'éviter à avoir à présenter un plan ambitieux pour le Canada en ce qui concerne la réduction des gaz à effet de serre. De plus, Harper nous répète continuellement que nous ne pouvons rien faire de plus ou de moins que les États-Unis et qu'il faut attendre que Barack Obama présente son plan avant que le Canada puisse agir. Ignatieff a continué en disant que ce ne sont que des excuses illégitimes et que le Canada n'a pas besoin d'attendre qu'il ait un accord de signé ou de voir le plan des États-Unis : le Canada pourrait être au premier plan dans la communauté internationale, mais le gouvernement canadien empêche continuellement des actions concrètes.

Ce n'était pas surprenant de voir les partisans de la Fédération canadienne des Étudiants et des Étudiantes (FCÉÉ) demander pas moins de trois questions au sujet de la hausse des frais de scolarité au Canada, mais plus spécifiquement en Ontario. Ces personnes ont décrit la présente situation comme étant une « crise des frais de scolarité ». En réponse, Ignatieff a soulevé la situation du Québec, où les étudiantes et les étudiants payent le moins cher au pays pour leurs études postsecondaires, pour démontrer que même si le coût des études postsecondaires est moindre au Québec, cela ne veut pas nécessairement dire que le taux d'inscription est plus hautes. Il a aussi dit (et selon moi, cela fait beaucoup de sens) que lorsque quelqu'un profite d'un service (dans ce cas-ci l'éducation postsecondaire), il ne doit pas s'attendre à ce que d'autres (dans ce cas-ci les citoyennes et les citoyens canadiens) payent pour eux. Autrement dit, les étudiants doivent s'attendre à avoir à payer pour accéder aux études postsecondaires. Ignatieff a aussi dit qu'il croyait que la hausse des frais de scolarité est inévitable si les étudiantes et les étudiants veulent continuer à recevoir de l'éducation postsecondaire de qualité et les services offerts aux universités et aux collèges canadiens. Évidemment, comme Ignatieff a répété plusieurs fois, l'éducation une juridiction des provinces.

Une conférence de politique du Parti Libéral du Canada aura lieu à Montréal les 26, 27 et 28 mars 2010 afin de former les différentes politiques du parti. Cela devrait être vraiment intéressant!

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